Tous avec Sarah qui boxe ce vendredi 12 Août 2016 à 22h30 à Rio !

Vendredi, Sarah Ourahmoune sera la première boxeuse française de l’histoire à combattre lors des Jeux Olympiques.

Sarah

En montant sur le ring de Barra, vendredi à Rio, Sarah Ourahmoune va écrire une page de l’histoire olympique: elle sera la première boxeuse française à combattre gants aux poings aux JO.

Elle aurait pu le faire il y a quatre ans, à Londres, l’année de l’entrée de la boxe féminine au menu olympique. Mais elle n’avait pas réussi à se qualifier, comme aucune autre des pratiquantes du Noble art en France.

La déception avait été grande pour Ourahmoune, qui avait arrêté la compétition, donné naissance à une fille, et s’était consacrée à ses projets professionnels et associatifs (conférences et cours de boxe en entreprise, handiboxe avec des enfants,…).

Mais le virus l’a repris, après deux ans d’absence. « Je pensais qu’une fois devenue maman, je n’aurais plus envie d’y retourner. Mais j’y pensais toujours, j’avais peur d’avoir des regrets », a expliqué à l’AFP la jeune femme, longs cheveux ramenés en queue de cheval et maquillage léger.

Alors elle reprend l’entraînement, en 2014, avec le père de son mari (également boxeur), Marcel Denis. Les premières sessions sont bricolées, dans des parcs ou le garage familial. « Je savais que si je n’avais plus les capacités, Marcel aurait été honnête avec moi. »

Et elle l’emporte, dès son premier combat, mais avec de « mauvaises sensations ». Puis le plaisir revient, progressivement, et lève les derniers doutes.

Sur un ring à 14 ans

A 34 ans, cette boxeuse de la première heure, montée pour la première fois sur un ring il y a 20 ans, va se retrouver entre les cordes cariocas à 17h30 (22h30 françaises) vendredi. Contre la Marocaine Zohra Ez Zahraoui, en 8es de finale.

Poids mouche (51 kg) au palmarès impressionnant (championne du monde en 2008, trois fois championne de l’Union européenne, 10 fois championne de France), Sarah Ourahmoune ne sera pas la seule Française en lice à Rio.

Lundi, ce sera au tour d’Estelle Mosselly (60 kg), championne du monde en titre, qui entrera en lice directement en quarts de finale, à une victoire d’une médaille donc, la boxe offrant le bronze aux deux battues des demies.

Dans la catégorie d’Ourahmoune, la Fédération française de boxe misait plutôt sur une « jeune », en vue des JO, reconnaît son président, André Martin. Mais c’est bien elle qui s’est imposée.« Elle a démontré qu’elle avait le niveau mondial », constate-t-il, « persuadé qu’elle va nous surprendre »: « Elle a envie de prendre sa revanche. »

Sur les murs de son club, à Aubervilliers, les légendes de la boxe anglaise sont peintes façon street art. Entre les stars Floyd Mayweather et Mohamed Ali, une silhouette se détache, déterminée: celle de Sarah Ourahmoune.

Source : www.ouest-france.fr

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