Interview de Farida Aït Ferroukh accordée au mensuel « Passerelles »

Mouloud nous a recommandé le 18 août dernier, la lecture du livre de Farida Aït Ferroukh «CHEIKH MOHAND, le Souffle Fécond».

Pour mieux connaître cette poétesse et anthropologue originaire de notre village Ighil Bougueni, je vous recommande de lire l’interview qu’elle a accordée en août 2007 au mensuel culturel kabyle «PASSERELLES». On y découvrira en particulier, une jeune femme attachée à sa culture, à sa langue maternelle «Taqbaylit» «qu’elle a puisée auprès des femmes et notamment de ses grands-mères qui ont été ses maîtres».

Pour l’heure, écoutons son franc-parler et découvrons Farida, en dépit d’une modestie certaine, comme le révèle l’auteur de cette interview.

Bonne lecture à toutes et tous,

Farida Aït Ferroukh – interview accordée au mensuel Passerelles

Nacer MEZIANE

3 réflexions sur « Interview de Farida Aït Ferroukh accordée au mensuel « Passerelles » »

  1. c’est avec un grand plaisir que je decouvre ce site, bravo a vous tous .
    Ɣas akken yal yiwen anida i-t youɣ l ḥal, maca m ara waliɣ lecɣwal i-t xxedmem amzun akken deg yiwen w-axxam i tellam. afud i ǧehdden i yal yiwen deg -wen . Sarameɣ atelḥum ɣer zdat kunwi s widak yeɣran w-atilim t-tafat nneɣ.

    YIDWEN
    Momoh MEZAIB
    Alger

    Traduction :
    C’est avec un grand plaisir que je découvre ce site, bravo a vous tous.
    Même si vous êtes tous à des endroits différents (et éloignés les uns des autres), les actions que vous entreprenez et la façon dont vous les menez nous donnent l’impression que vous êtes dans un même foyer, ensemble.
    Bon courage et bravo à chacun d’entre vous.
    J’espère que vous irez (toujours) de l’avant, vous qui êtes « instruits ». Soyez notre lumière !
    De tout coeur AVEC VOUS.
    Momoh MEZAIB (Alger)

  2. Bonjour à tous,

    Merci chers Nacer(s) pour vos interventions.
    J’aimerais juste apporter un rectificatif, ce n’est pas Socrate mais Hippocrate qui a dit « mon aliment, c’est mon médicament » et un supplément d’information;

    Lorsque j’ai évoqué la communication portant sur Kateb Yacine et son apport auprès des jeunes, je n’ai pas précisé – ce n’était pas le lieu – qui sont ces jeunes. L’un d’entre eux est un des nôtres, un villageois à connaitre, même s’il se fait rare ces derniers années pour cause d’exil.
    Il s’agit de Yusef At Ssaɛid (alias Youcef Aït Chellouche) qui a fait partie des 22 détenus de 80, étudiants arrêtés parce qu’ils luttaient pour la liberté d’expression et la reconnaissance de notre langue maternelle. Il a collaboré activement dans la troupe de théâtre DEBZA qui a été créée autour de Kateb et dans laquelle le berbère et l’arabe algérien étaient mis en scène, que ce soit sous forme de chants ou de pièces à caractère fortement engagé.

    La première fois que j’ai lu mes poèmes en public, c’était à l’occasion du 30ème anniversaire de la lutte armée, l’association de Kateb avait organisé une rencontre.
    Youcef était là avec un autre membre de DEBZA et m’ont accompagné à la guitare.
    Cela m’a fait chaud au coeur, cela changeait beaucoup du rapport qu’entretenaient avec nous (les filles) les jeunes du village de l’époque.
    Eh, oui, sans vouloir généraliser, il est arrivé qu’on se sente épiées, suivies, « embêtées »…. Fort heureusement, cela a changé, et c’est avec beaucoup de tendresse que je vois aujourd’hui les jeunes villageois et villageoises se parler, échanger des livres, des notes de cours avec un naturel qui fait très plaisir.
    C’est pourquoi je comprends (en partie et entre autres), le silence des femmes sur le site et le blog.

    Bref, pour revenir à Youcef, c’est une personne à connaitre : j’espère qu’il va se décider à écrire son témoignage et à publier les innombrables photos qu’il a du mouvement 80.

    Youcef, si tu me lis, j’espère que tu ne m’en voudras pas. Les « anciens » te connaissent mais pas les nouvelles générations. Aussi, en souvenir du bon vieux temps et de Yacine, je t’en conjure, consigne par écrit ton expérience. Je serais la première à te lire.
    Et si tu n’es pas convaincu, je te rajoute ceci. Notre ami commun, feu Mustapha Bacha, m’a demandé qu’on écrive ensemble l’histoire du mouvement estudiantin : je devais m’occuper de la partie après 80 et lui devait écrire celle d’avant 80, il en avait des archives ! Il est parti, et avec lui, de précieux témoignages puisqu’il a fait partie à la fois des détenus de Tizi et de ceux d’Alger.
    Pour l’équipe « Histoire et culture », je vous serais gré de rajouter le nom de Y. Aït Chellouche à la liste.

    Belle journée à tous : aux bavards comme aux silencieux !

    Farida Aït Ferroukh

  3. Azul dinna, sɣur-neɣ da,

    C’est avec plaisir que j’ai re-re-re-re-relu les textes de notre consœur Farida. J’ai aimé la franchise et la limpidité de ses propos. Et je suis 1000% d’avis à dire qu’Il n’y a pas de bon ou de mauvais sujet… les proverbes, les rituels, les histoires, les patronyme, les toponymes, et aussi le monde invisible des croyances, les djinns, les anges, tiwkilin, imsigman, etc.

    Tout ce qui touche à la culture nous parle et nous interpelle car elle a été ET est construite de fil en aiguille des siècles durant par nos aïeuls. Notre âme. Justement, pas loin qu’hier, un enseignant de kabyle a exposé une dizaine de ouvrages qu’il a glanée lors des dernières vacances en Kabylie. Parmi lesquels Ccix Muḥend U-Lḥusin (Edition CNRPH, tome 1), qui représente la sagesse contemporaine incontestable et l’autre Âne d’or d’Apulée, Amaziɣ de M’daourouch, est cité en effet comme le premier livre roman d’Afrique et même du monde.
    Bravo consoeur et bonne lecture à tous.
    Nnaṣeṛ

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