Arrêt du projet d’aide au centre Si Mokrane : explications.

Cet article s’adresse à tous les membres de l’association Timlilith Ighil Bougueni, aux abonnés à ce site, à toute personne qui comme Timlilith-Ighil Bougueni a accueilli ce projet à bras ouverts et à toute la communauté N’ath Amar Oussaid.

Nous, administrateurs de l’association Timlilith Ighil Bogueni, réunis le 12 Avril 2015, avons le regret de vous informer de notre décision de surseoir définitivement au projet « Amélioration de la prise en charge et de l’insertion des enfants handicapés mentaux de Ain El Hammam » en direction du centre « Si Mokrane« .

Rappel des faits marquants

Nous vous rappelons que ce projet avait fait l’objet, en mai 2014, d’une demande de subventions par notre association, et non par telle ou telle individualité, auprès de différents bailleurs de fonds en France. La planification initiale de ce projet prévoyait un démarrage au mois d’octobre 2014 pour une durée d’une année, sa réalisation devant avoir lieu au centre de prise en charge psychopédagogique «Si Mokrane» localisé dans la commune d’Ain El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou en Algérie. Le partenaire local de l’époque étant l’association «Assirem».

En décembre 2014, alors que le projet allait bon train, que divers organismes avaient répondu favorablement à nos demandes de subventions et que la collaboration avec «Assirem» était des plus fluides, le président de l’association «Assirem» nous annonçait, non sans regrets, que la gestion du centre «Si Mokrane» allait être confiée à une nouvelle association nommée «Les enfants du cœur» (Le courrier adressé à « ASSIREM » suite à cette annonce est disponible en fin d’article). Pour information, nous tablions à cette époque sur un démarrage des réalisations début 2015.

Avant que ce projet n’aille plus en avant, dans la mesure où il nous fallait travailler avec ce nouveau partenaire local qu’est l’association «Les enfants du cœur», nous avons estimé suite à une décision prise collégialement dans le cadre d’une réunion le 14 décembre 2014 (dont le compte rendu est disponible en fin d’article) que la première étape était d’obtenir un certain nombre de précisons sur cette association récemment créée à l’époque. Notre objectif était de sécuriser ce projet en nous assurant qu’en l’association « Les enfants du coeur » nous aurions un partenaire aussi solide et fiable qu’«Assirem» d’une part, et l’obtention de garanties d’une utilisation transparente des fonds dont cette association de remplacement allait devoir assurer la gestion afin de rester conforme à la législation française d’autres part.

C’est la raison pour laquelle nous avons adressé, le 26 décembre 2014, un courrier au président de cette association dans lequel nous demandions, en résumé, à ce qu’il nous rassure quant à l’intérêt qu’il porte à ce projet et sur sa volonté de le mener à bien et dans les règles de l’art (ce courrier est disponible en fin d’article). Nous avons d’ailleurs pris soin de préciser la chose suivante dans ce courrier:

«En cas de réponse négative, nous ne pouvons que nous résigner à mettre fin à ce projet»

Fin de non recevoir

A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse ni écrite ni orale à cette demande dénotant d’un manque d’intérêt manifeste de ce nouveau partenaire local envers ce projet, silence que nous avons interprété comme une réponse négative. Dans ce contexte, alors qu’il avait été acté lors de la réunion du 14 décembre par les administrateurs de l’association TIB  que le projet ne reprendrait qu’à condition d’une réponse de l’association « Les enfants du coeur » au courrier qui leur avait été adressé, une convention non autorisée ni validée par Timlilith-Ighil Bougueni et les associations des villages voisins et amis (Tillilit, Tasga-Melloul et Aourir), a cependant été signée  le jeudi 07 avril dernier par le président de l’association «Les enfants du cœur». Il faut tout de même dire que le bailleur principal de ce projet nous avait fixé comme date limite le 16 avril 2015 pour signer le contrat censé entériner l’attribution du financement. A mesure que cette date approchait, nous espérions un déblocage de la situation, lequel déblocage n’a jamais eu lieu. La signature de cette convention, revenant à mettre la charrue avant les bœufs, a précipité cette décision de mettre fin à un projet qui, contrairement à sa période « ASSIREM »,  ne laissait plus rien présager de bon.

Epilogue

Compte tenu de ces aléas, des incertitudes et nombreuses inconnues entourant ce nouveau partenaire local, à défaut de cautionner une convention quémandée et signée à la hâte et à la hussarde, nous ne pouvions que surseoir à ce projet. En effet, vis à vis des nombreux partenaires s’étant déclarés prêts à nous soutenir financièrement nous ne pouvions qu’agir en association responsable en prenant la décision qui s’imposait en toute transparence vis à vis des diverses parties prenantes.

Cela nous honore, nous grandit et nous crédibilise non seulement auprès de nos bailleurs mais aussi auprès des membres de l’association Timlilith-Ighil Bougueni et de nos partenaires des associations des villages voisins et amis.  Cette décision a été mûrement réfléchie et prise démocratiquement en toute sérénité, étant persuadés que c’était la meilleure option. Et nous sommes fiers d’avoir su agir ainsi dans la concertation.

Le centre « Si Mokrane » fonctionne et fonctionnera tout à fait normalement même si ce projet ne voit pas le jour. Mais nous partageons la déception et le désarroi de celles et ceux qui se réjouissaient à l’idée que ce projet se concrétise. Car ce projet aurait permis à ses bénéficiaires finaux à savoir les enfants handicapés mentaux de Ain El Hammam pris en charge dans ce centre de gagner en confort (installation d’un chauffage central) et en qualité de prise en charge (complément de formation des intervenants de ce centre).

Notre souhait véritable est qu’un projet similaire puisse voir le jour tôt ou tard, sans exclure qu’il puisse se faire au bénéfice de ce centre comme d’un autre, avec ce même partenaire ou un autre, porté par notre association ou une autre, mais toujours en s’assurant que les conditions qui satisfont aux exigences modernes de l’action associative soient respectées.

Ceci dit, une mise au point s’impose : les dérives langagières et outrancières, les procès d’intentions qui ont fait suite à cette décision sont intolérables. Chacun des intervenants dans ces dérives, dont certains sont administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni, se posant en victime hors de toute responsabilité dans cette décision alors qu’ils sont les premiers et les seuls à avoir fauté, notamment en contrevenant aux décisions prises ensembles en leur présence, mesurera à moyen ou long terme les conséquences néfastes de l’opprobre et du discrédit qu’ils tentent de jeter à la légère sur notre association.

Dans un soucis d’apaisement, les administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni ont décidé de ne pas répondre à ces provocations, estimant que ces désaccords doivent se régler au sein de l’association et non sur la place publique.

Regrettant l’issue de ce projet, nous saurons tirer le meilleur de cette expérience pour que le prochain projet soit une réussite pour ceux qui en bénéficieront.

Ceci est la vérité de notre association. Il fallait la dire et nous avons préféré vous la livrer sur le site de notre association. Chacun jugera de la justesse de notre jugement sur les faits et rien que les faits. Nous en sommes fiers et nous l’assumerons jusqu’au bout.

Pour les administrateurs de l’association Timlilith Ighil Bogueni.

Zahir MEDJBER, Président de Timlilith IB.


TIB_CR réunion du 14-12-2014

Lettre à ASSIREM – Décembre 2014

Lettre a enfants du cœur – Décembre 2014